L’innovation n’est possible que si nos échecs peuvent survivre

Imaginez une tranche de fromage suisse. Imaginez qu’elle représente une couche de sécurité dans un système, et que ses trous sont des points de vulnérabilité. En empilant plusieurs de ces tranches l’une sur l’autre, n’importe quel chemin visible à travers le fromage serait bloqué, pas vrai ?

Bien que cela puisse sembler logique, ce n’est pas une façon sûre de garantir une sécurité. En fait, certaines mesures de sécurité créent de nouvelles façons de ne pas se propager dans un système complexe.

Prenons des instruments financiers comme les défauts de crédit swaps (CDS). Ils ont été créés pour permettre aux banques de se décharger du risque que leurs prêts ne soient pas remboursés.

Par exemple, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) rembourserait JP Morgan pour toutes les pertes subies dans le cadre de son prêt à Exxon. Cela a permis à la banque d’accepter des affaires plus risquées, ce qui signifie que des réseaux d’entreprises et d’institutions qui n’étaient pas reliées auparavant se sont entrelacés dans les mêmes transactions complexes. L’effet de ce phénomène est un ” couplage étroit “, qui peut mener à un effondrement rapide du système à la manière d’un domino. Par conséquent, lorsqu’une entreprise s’effondre, elle en entraîne d’autres – ce fut le cas pour Lehman Brothers, dont la désintégration a finalement conduit à la crise financière en 2007/2008.

Alors, comment pouvons-nous améliorer notre capacité à survivre à de tels échecs ? L’amélioration de la capacité de survie exige des systèmes simplifiés, des interactions plus souples et des plans d’urgence.

Examinons de nouveau le système financier. Une façon d’accroître sa sécurité serait d’établir des plans d’urgence solides en cas de faillite. Les régulateurs pourraient exiger que les banques dont les opérations sont complexes conservent une grande quantité de capital comme “coussin de sécurité”.

Une autre méthode consiste pour les grandes banques à se diviser en deux – une partie avec des fonctions utilitaires comme les comptes d’épargne et de caisse aux GAB et une autre exclusivement pour les opérations bancaires spéculatives, comme les dérivés de négociation. Toutefois, cela ne tient pas compte de la complexité du financement, car certains aspects spéculatifs – par exemple, le capital-risque – sont responsables du financement d’un grand nombre d’innovations, comme les Start-Ups.

Ce qui prouve qu’un monde complexe produira beaucoup d’erreurs que nous ne pouvons pas éliminer, donc un équilibre doit être trouvé entre le risque et l’innovation.

Mayele

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