Le Babylonien le plus favorisé par la chance

Et pour éduquer ce jeune homme plus avide de luxe et apparat qu’autre chose, Sharru Nada dévoila un secret vieux de plusieurs décennies : lui aussi avait connu l’esclavage. Non pas de sa faute, pour éviter la prison à son frère, après le meurtre de son ami, il a été asservi à la veuve par son père. Faute de moyens, celle-ci l’a vendu au marché des esclaves après avoir attendu que le père de Sharru Nada réunisse les fonds nécessaires pour sa libération. Il a appris dans sa chair qu’il vaut mieux considérer le travail comme un ami que comme un ennemi. Bon maître ou pas, le travail bien fait favorise celui qui l’accomplit. Grâce à son éloquence, il s’est retrouvé au service de Nana-naid, pâtissier de Babylone, auprès de qui il a appris les ficelles de ce métier. Une fois à l’aise dans la confection des gâteaux au miel, Sharru Nada proposa à son maître de commercialiser sur ton temps libre des gâteaux au miel et partagerait avec lui une partie des recettes. Et c’est dans cette entreprise qu’il a rencontré Arad Gula, le grand père du jeune homme, lui-même esclave. Arad Gula appréciait grandement les gâteaux de Sharru Nada mais il appréciait encore plus la hardiesse avec laquelle il les vendait. Après quelques temps, Arad Gula avait réussi à racheter sa liberté et ambitionnait de partir à Damas avec femme et enfants pour qu’ils n’aient pas à souffrir de la condition passée de leur époux / père. Sharru Nada se voyait marcher dans les traces de son ami, il était à deux doigts de pouvoir acheter sa liberté. N’eut été son maître contraint de le vendre pour éponger les dettes qu’il avait contractées au jeu. D’un esclave vendant des pâtisseries dans toute la ville, Sharru Nada s’est retrouvé dans le désert à construire un mur dans des conditions extrêmes, sans aucun moyen d’augmenter le nombre de pièces dans sa bourse. Alors qu’il était à bout de force, Nana-naid, son ancien maître pâtissier a pu remettre de l’ordre dans ses finances pour racheter Sharru Nada. À son arrivée, il a retrouvé son ami Arad Gula qui avait mis le prix pour faire de lui son partenaire. Pas esclave partenaire mais bien partenaire. Par son travail et sa digilence, Sharru Nada avait acquis sa liberté. Par ce récit, Sharru Nada a pu faire comprendre à Hadan Gula que la clé du succès de son grand père était dans le travail. Le travail attire de nombreux amis appréciant la persévérance et le succès qu’il procure. Le travail lui a apporté les honneurs qu’il appréciait tant à Damas. Hadan Gula a toujours voulu être un homme comme son grand père mais ne savait pas quel était le levier à actionner. Grâce au témoignage de Sharru Nada, il n’est plus dans l’ignorance à ce propos.

Mayele

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