Une adaptation efficace signifie apprendre de ses erreurs et résister à l’envie de retourner à la case de départ.

Lorsque les gens échouent pour la première fois à une tâche, ils ont tendance à réduire leurs attentes et à prétendre qu’au moins ils ont appris quelque chose de leurs erreurs. La véritable question cependant est de savoir cequenous apprennent les échecs du passé : apprenons-nous à échouerou à nous améliorerpour ne pas échouer à nouveau ?

L’adaptabilité est, en grande partie, l’art d’apprendre de ses erreurs, idéalement, les erreurs des autres ! Prenons l’industrie automobile britannique. Dans les années 1950, pratiquement tous les fabricants d’automobiles se sont résolus à développer des véhicules toujours plus puissants et économes en carburant. Ils étaient tellement obsédés par cet objectif qu’ils ont négligé un segment massif du marché : les jeunes, les citadins et les gens soucieux de l’environnement.

L’avantage est ainsi passé aux concurrents allemands qui produisaient des microvoitures populaires et compactes comme la Messerschmitt KR200. En conséquence, les marques britanniques ont été complètement évincées. Est-ce que cela les a amenés à changer leur approche ? À peine. Il y avait cependant une exception notable : une petite équipe d’ingénieurs automobiles de la British Motor Company dirigée par le designer Sir Alec Issigonis.

Constatant le refus obstiné de leurs confrères de changer avec le temps, l’équipe a décidé de lancer la production d’un nouveau style de voiture : l’emblématique Mini commercialisée par Morris Mini-Minor. Apprendre des erreurs des autres et s’adapter aux nouvelles préférences des consommateurs a rapidement mené au succès. Au cours des décennies suivantes, la British Motor Company a vendu plus de cinq millions de Minis.

Cela dit, on peut aller trop loin en apprenant de ses erreurs comme PepsiCo l’a découvert en 2009 lorsqu’elle a développé une nouvelle image de marque pour le jus d’orange Tropicana. Lorsque la campagne de marketing de l’entreprise s’est retournée contre elle et que les ventes ont chuté de 20 %, PepsiCo a paniqué.

Réalisant que la marque rendait le produit anonyme et bon marché plutôt que de promouvoir la conscience de sa qualité, ils se sont empressés de revenir à la case départ. Au lieu de faire quelques petits ajustements et de corriger l’erreur, ils sont revenus à l’ancienne image de la marque. Le résultat ? Ils ont dépensé 33 millions de dollars pour ne rien changer !

Mayele

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